C'est au danger d'une déformation de la conscience que Jésus fait allusion quand il donne cet avertissement: La lampe du corps, c'est l'oeil: si donc ton oeil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton oeil eil est malade, ton corps entier sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbre, quelles ténèbres! (Mat 6, 22-23). Dans ces paroles de Jésus, nous trouvons l'appel à former la conscience et à la rendre objet d'une conversion continuelle à la vérité et au bien. Il faut lire de manière analogue l'exhortation de l'Apôtre (Paul) à ne pas se conformer à la mentalité de ce monde, mais à se transformer en renouvellant son jugement (cf. Rm 12, 2). En réalité, c'est le "coeur" tourné vers le Seigneur et vers l'amour du bien qui est la source des jugements vrais de la conscience. En efet pour pouvoir discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait (Rm 12, 2), la connaissance de la loi de Dieu est certes générallement nécessaire, mais elle n'est pas suffisante (sans) les vertus de foi, d'espérance et de charité.
Jean Paul II